Premier Trail de la saison dans un décor que je connais bien mais où je n’ai encore jamais fait de compétition.
Le Beaujolais, et plus précisément, dans le pays des pierres dorées.

Fin mars, l’hiver est terminé depuis 2 jours sur le calendrier et la fraîcheur au départ donne envie de courir, échauffement de rigueur.
L’ambiance sur un départ de compétition est sensiblement toujours le même, mais il y a quelque chose de particulier sur une épreuve à taille humaine dans un petit village. Convivialité et bon esprit sont les atouts maîtres.

Nous sommes un peu plus de 220 à prendre le départ pour 27 KM et 1000 M de D+.
Le tracé s’annonce rapide et cassant pour les jambes.

Plus habitué aux tracés alpins faits de longues montées et de longues descentes, c’est pour moi une découverte que d’enchaîner 6 courtes ascensions avec un si petit dénivelé. Je m’attends à une course sans instant de répit.

Départ rapide comme à chaque fois. Que ce soit sur un 20 KM ou sur un 100, le départ se fait toujours dans le rouge ! Je le sais, les autres coureurs le savent mais rien n’y fait, tous les départs sont rapides.
Très vite, j’avale la première difficulté,  tout se déroule comme je l’avais imaginé. 150 M de D+ qui se feront sans marcher et à vive allure. J’ai eu la bonne idée de mettre ma ceinture cardio alors je jette un œil de temps en temps.
Descente prudente, j’ai toujours en mémoire ma blessure 1 an avant dans une descente.

Puis vient  la seconde, et la troisième difficulté, toujours pas un mètre en marchant. Mon cardio reste sage sans dépasser les 172 bpm.

KM 12, nous entamons la plus grosse difficulté du jour. Un peu plus de 200 M de D+ droit dans la pente. Sans bâtons, l’effort change, mais ils auraient été de toute manière totalement inutile sur cette course. Mains sur les cuisses, je passe en marche rapide, nous sommes 3 ou 4 dans la même allure. Je ne décroche pas et ne me mets jamais dans le rouge.

Que du plaisir alors que j’atteins la mi-course. Les sensations sont bonnes, pas de douleurs. Mon pied est plus sûr et je me lâche en descente même si je suis à l’affut de la moindre douleur à mes adducteurs gauches. J’ai bien trouvé comment  gérer l’enchaînement des courtes montées. 

Les KM passent et à 5 KM de l’arrivée, je décide de ne surtout pas ralentir ou d’écouter mes jambes. J’avais tablé sur 03h00, si je me mets un coup de pression, je pourrais peut-être passer sous les 02h45.

Vient la dernière bosse, très courte et libératoire même si les cuisses brûlent depuis 2 KM parce que je ne veux rien lâcher.

Résultat, 02h41 et une 53 ième place sur les 204 classés. Satisfait de mon temps et de ma place.

Je me connais et je ne suis content que quand je termine dans le premier tiers mais réellement satisfait de mon résultat si je suis dans le premier quart. Là ça se joue à 3 places près mais sur ce nouveau profil de Trail pour moi, c’est un bon résultat. Le plus important étant que je ne pouvais pas faire mieux et que j’ai gérer au mieux mes jambes et mon cardio (162 bmp de moyenne).

La course s’est déroulée exactement comme je l’avais imaginé, rapide, beaucoup plus que sur un Trail dans les Alpes, cassant pour les jambes mais peu technique au niveau du terrain.

Superbe choix pour le tracé et une organisation parfaite ! Merci aux bénévoles !




Météo de Béziers (34)

Météo de Chamonix (74)