Le rendez-vous est donné le 02 octobre 2011 avant le lever du soleil pour la première édition du Trail des Glières.
Un beau bébé de 55 km accompagné de 2920 mètres de D+.
Un beau bébé de 55 km accompagné de 2920 mètres de D+.
Le tout sous le chaperonnage de Sébastien Chaigneau, local de l'étape puisqu'il habite à Thorens-Glières, où est donné le départ.
Cette course m'attirait pour plusieurs raisons.
D'abord, elle est nouvelle, ensuite elle semble bien sélective avec un tel menu et ensuite parce-qu'elle traverse le plateau des Glières qui est un lieu particulier pour moi, ancien sous-off du 27 ième BCA d'Annecy.
Haut lieu d'histoire passée et de souffrances musculaires à venir.
Haut lieu d'histoire passée et de souffrances musculaires à venir.
Le départ se fait en même temps que le petit parcours, ce que je n'avais pas compris. J'ai trouvé le rythme endiablé mais pour ne pas être dans les bouchons au passage de Monthieu que je connais très bien, je décide de suivre...
Ce n'est pas une bonne idée mais ça, je le comprendrais plus tard.
Le passage de Monthieu se fait dans de bonnes conditions et nous avons fait 1300 mètres de D+ en peu de temps.
Partie finale du passage de Monthieu
Fin de la montée au sommet de la première difficulté, la montagne de Sous Dîne que je connais par cœur, été comme hiver.
Lever de soleil sur le Chablais
La croix au sommet
La descente se fera à la queue leu leu à l'aide de câbles, certains passages demandant un peu de désescalade.
Les bouquetins nous regardent, impassibles.
Descente vers le col du Câble
La séparation entre les deux parcours se fait avant la traversée de Champ Laitier. il y a beaucoup moins de monde d'un coup. Nous attaquons une petite difficulté avant de redescendre sur le Plateau des Glières.
Traversée de Champ Laitier
Débute alors toute la remontée du Plateau des Glières pour atteindre le KM 25 au monument, le tout en traversant les champs de tourbe. C'est plat, ça va vite.
Arrivée sur la plateau
Le monument de la résistance
Fin du plat, nous attaquons la longue descente avant d'attaquer ce qui sera mon calvaire, le Pas du Roc.
Les crampes aux adducteurs, fidèles amies durant cette saison, arrivent pendant la descente. Je me recharge en eau et en anti-oxydant, confiant, mais je paie mon départ en sur-rythme.
C'est en attaquant le début de la montée que je comprends ce qui m'attend. Ce passage en calcaire est à fleur de falaise, en plein soleil, et nous allons vers la fin de matinée.
J'ai l'impression d'être dans un four, collé contre la plaque chauffante.
Gros gros coup de mou et réapparition des crampes. Ça frise la dépose moteur ou le naufrage. Elles me suivront sur les 15 derniers KM et ce sera une lutte permanente pour ne pas marcher en descente ou sur les plats.
La roche cuisante du Pas du Roc
Retour sur Champ Laitier avant la très longue descente vers Thorens-glières en passant par les balcons d'Usillon et une superbe vue.
Les crampes viennent et repartent régulièrement et les autres muscles de la cuisse se joignent à la fête.
Petit moment de bonheur lorsque je franchis la ligne d'arrivée en 07h15, 49 ième sur 132 classés complètement lessivé mais très satisfait d'avoir terminé au mental sans être dépassé en permanence.
Ce trail est donc aussi dur que ce à quoi je m'attendais !!!
A faire !
Une vidéo de l'édition 2013 qui montre bien l'épreuve.
ICI
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